Equipage les mom'Zelles - Mardi 05/04 : Notre quotidien
Des images plein la tête. Fous rires. Rencontres.
Une fatigue rare qui vous force à l'essentiel. Des yeux d'enfant comme une parenthèse différemment éprouvante, enchanteresse... La magie du désert, d'une communauté de bivouac. Hors des codes, des cultures, du temps et de l'espace... Des journées de 20h, une énergie insoupçonnée et malgré les emmerdements, l'action pure sans le plomb du trépignement.
Faire, être, presque automate, et pourtant cent pour cent présent. Aucun mot pour rendre ce corps à corps d'avec le grand tout et le tout petit. Si fort, si dense que même nos gazelles, là, encore perdues en pleine mer, entre les décalages horaires et changements d'heures (ancienne heure Maroc, nouvelle... Ancienne heure française, nouvelle... et entre les deux, celle du levée de soleil, du bivouac, du rallye, du désert) ne réalisent pas. Plus qu'un voyage, bien sûr.
Comme un retour aux prémices, là où la civilisation moderne n'existe que dans le moteur. Confort tout de même, palliant la difficulté du terrain et de la fatigue croissante, mais avec ce petit grain de sable dans le rouage... Vent, aléas de l'épreuve, poussière constante, marathons... Le sable !!!! En manque, je repars avec ma fiole. Et cette phrase de berbère au moment de partir « Un homme pressé, c'est un homme déjà mort » Alors des images plein la tête. Fous rires. Rencontres. Une fatigue qui vous pousse à l'essentiel... Et une pépite, à chacun la sienne, ramassée au détour d'une piste quand désertique n'a jamais aussi mal porté son adjectif...
Conclure ? Surtout pas. En dedans de chacune, le désert avance et le rallye Aïcha des gazelles, incrustée dans la part la plus belle, ne s'arrêtera pas aux portes du bivouac. Nul besoin de se retourner. Tout est là, devant nous.
Elisabeth Fouché.